notre politique

Pourquoi ces 4 matériaux présentés sur les quatre premières photos de l'entête du présent site ?

Tout simplement parce qu'il s'agit là des 4 matériaux de base qui vont servir à la construction de bâtiments et que notre corps de métier consiste à concevoir la mise en œuvre technique de ces 4 matériaux pour "faire tenir" leur ensemble.

Nous n'oublions pas pour autant que notre but ultime est aussi d'atteindre au sein de ces ouvrages, en empruntant la terminologie anglo-saxonne, une certaine satisfaction de la part du client. Mais nous voulons aller cependant plus loin dans notre culture latine et, n'ayons pas peur des mots, notre but ultime est réellement de produire du plaisir, un plaisir qui va se développer auprès des occupants et des riverains pendant toute la durée de l'exploitation du bâtiment, donc un plaisir à long terme ! Appelons le, "le plaisir du bâti".

Dans le souci de mettre en adéquation notre prestation avec le projet, nous ne perdons pas de vue que ce "plaisir du bâti" se décline suivant trois facettes

  • Le Fonctionnel, une sorte de facilitateur d'activitĂ© de vie quand l'ouvrage colle intimement avec le besoin de ses occupants tout en profitant au maximum de son environnement ou s'en prĂ©servant suivant le cas
  • Le RĂ©sistant procurant un sentiment de sĂ©curitĂ©. L'ouvrage est en effet un outil protecteur contre les forces naturelles quelles soient permanentes comme l'attraction terrestre ou temporaires comme le vent, le neige et plus rarement, le sĂ©isme. J'ai remarquĂ© que l'apparition de fissures dans des bâtiments existants qui, la plupart du temps, ne remettent absolument pas en cause la soliditĂ© de l'ensemble, gĂ©nère souvent un profond malaise chez les occupants, la fonction protectrice de l'ouvrage devient en effet douteuse dans leur psychologie. Le RĂ©sistant est alors remis en cause, "le plaisir du bâti" s'altère…
  • Le Beau surtout, ce Beau qui contribuera Ă  la durabilitĂ© de l'ouvrage. En tĂ©moigne l'attachement de notre sociĂ©tĂ© Ă  prĂ©server les anciens bâtiments construits jadis suivant des principes esthĂ©tiques ayant traversĂ© les gĂ©nĂ©rations. Preuve en est que nous sommes souvent prĂŞts Ă  consommer d'Ă©normes quantitĂ©s d'Ă©nergie humaine pour leur rĂ©habilitation. A l'inverse, nous pouvons ĂŞtre animĂ©s par une profonde gĂŞne et un dĂ©sir destructif Ă  la vue d'un bâtiment ostensiblement laid. Quand on parle aujourd'hui de dĂ©veloppement durable, on oublie trop souvent de mentionner le Beau comme le facteur favorable majeur, celui qui nous permet aujourd'hui de profiter des plus beaux Ă©difices construits lors des siècles passĂ©s, celui qui gĂ©nère encore "le plaisir du bâti".

Au travers de ces trois composantes de "ce plaisir du bati", nous retrouvons là les trois compétences que le maître d'ouvrage se doit nécessairement de réunir pour concevoir un ouvrage réussi, un ouvrage producteur de ces plaisirs là : 

  • Le programmiste, ingĂ©nieur et/ou architecte, pour la FonctionnalitĂ©
  • L'ingĂ©nieur pour la RĂ©sistance
  • L'architecte pour le Beau

C'est précisément l'architecte qui est le chef d'orchestre de l'ensemble de ces compétences, qui part de son objectif esthétique prioritaire pour mettre en harmonie les conceptions émanant des différents ingénieurs.

Notre société IGC s'inscrit résolument dans ce schéma de projet, à la fois dans nos missions de programmiste pour certaines affaires et dans notre rôle de concepteur technique dans le cas général.

En l'absence d'architecte, nous reprenons seul et à notre compte la problématique du Beau.

Nous sommes clairement adeptes de l'esthétique du naturel, le bâtiment beau est celui qui explique à l'œil son fonctionnement, c'est-à-dire qui parvient à convaincre son observateur sur sa solidité par l'épaisseur de ses poutres, la largeur de ses poteaux, par le positionnement marqué de son système de contreventement, par la trace des planchers, couronnements, linteaux etc… Le bâtiment beau peut, au contraire et en particulier dans l'architecture contemporaine, présenter une structure légère, simple, comme si ce bâtiment voulait exhiber sa performance par pure fierté, voire par pur orgueil d'être venu à bout facilement des forces de l'attraction terrestre. En somme, nous considérons que l'ensemble structurel du bâtiment doit être en cohérence par rapport au langage de son architecture, ancien, traditionnel ou contemporain.

Cette politique de projet a été récompensée récemment par deux distinctions qui ont été attribuées avec les architectes cotraitants : 

  • 2011 prix du CAUE 13 pour le lycĂ©e Daumier Ă  Marseille avec Jean-Marc CHANCEL et RaphaĂ«lle SEGOND – j'Ă©tais dirigeant alors d'OPERIS INGENIERIE
  • 2013 prix national de la construction bois dans la catĂ©gorie "extension" avec Jonathan INZERILLO

Enfin, notre société vient d'adhérer à l'association "Pierre du Sud" qui regroupe les acteurs de la construction adeptes de la pierre.

Philippe HUET
Président d'IGC